Le chevalier de l'art moderne
HILTON MCCONNICO:
"I WANT TO DIE FROM AN OVERDOSE OF LIFE"
Ses créations sont offertes aux présidents et il cultive les champs liniers au milieu du gothique de l'ensemble architectural Louvre, c'est unepersonne des talents variés et créatif, Joseph Hilton McConnico.

Monsieur McConnico est né à 1943 à Memphis. Sa première collection avait du succès, elle a attiré l'attention de Grace Mirabella, le rédac- teur new yorkais Vogue, qui a conseillé à un jeune designer de partir à Paris.

En 1965 il déménage à la France, où travaille avec Ted Lapidus et la maison de la mode Yves Saint-Laurent sur la collection pour les hommes ready-to-wear. Outre le design des vêtements il crée les objets de l'intérieur: les luminaires à tubes pour la Lampe Berger, les tapis pour Toulemonde Bochart et les objets du cristal pour Daum — les vraies oeuvres artistiques. Hilton McConnico est le premier Américain dont ses travaux faisaient partie de la collection constante du Musée de l'Art Décoratif au Louvre. Notamment le président de la France François Mitterand a offert le travail de monsieur Makkonniko à George Bush aîné pendant la visite officielle.

Le nom de notre héros est connu aussi dans l'industrie du film. Pour les décors du film «La Lune dans le caniveau» en 1984 il était honoré au prix «César». En 2006 il était honoré au prix prestigieux «Talent de l'Audace» pour sa contribution à la culture.

Il est couronnée de succès, en tant que designer inventif, en liant le monde étrange du sommeil et de la réalité. Il collabore avec la Maison Hermès depuis plus de 20 ans, il crée une conception unique pour les boutiques et les salles d'exposition Hermès à Séoul, Singapour et Tokyo, tout en gardant la particularité de la marque.
Maintenant notre héros a 71 ans, il était deux fois le Chevalier de la Légion Française,
le créateur de renommée mondialea gardé «joie de vivre» et la curiosité des enfants. Notre dialogue a commencé dans sa maison dans la rue 8 rue Antoine de Panier, où dans la salle d'exposition il a raconté des projets et du procès de leur réalisation. Et aussi pourquoi il voudrait que les gens fassent plus souvent l'attention à la partie inconnue de ses projets et pourquoi il ne veut pas se trouver dans le paradis.
L'EXPOSITION «DON DU TEMPS» — THÈME DE LA MARQUE HERMÈS POUR L'ANNÉE 2012,
MIS EN SCÈNE PAR HILTON MCCONNICO À HONG KONG, SINGAPOUR ET LILLE
— Comment commence votre jour?
— Le matin commence par la coupe du champagn!(il rit). J'achète des croissants, Jaqueline fait le café. Je bois les comprimés de Parkinson, qui me permettent de travailler effectivement.

— Combien d'heures par jour vous travaillez?
— Je ne compte pas, tout dépend de la situation. Il arrive ainsi que je travaille de 6 heures du matin à 2 heures de la nuit. Quand dans mon équipe vient une nouvelle personne, elle ne peut pas s'habituer à la fois à mon rythme du travail. D'habitude nous travaillons sur cinq projets simultanément. En discutant le problème, parfois j'arrête et je vais travailler au jardin, couper les branches des arbres et arroser les plantes. Les internes s'étonnent de ma conduite mais ceux qui me connaissent bien disent: «Il pense. Il cherche les réponses».

— Monsieur Mcconnico, pourquoi vous avez déci- dé de travailler dans l'art?
— J'étais toujours un mauvais élève. Et je ne voulais pas apprendre devenir quelqu'un, je voulais être fidèle à moi. J'étais attirée par le monde de l'art, parce qu'il me donnait la possibilité d'exprimer mes pensées. L'art c'est un atmosphère où on doit être heureux et on ne doit pas se sentir coupable.
— Est-ce que c'est important dans le travail avoir la perspective ou c'est suffisant de travailler d'un jour à l'autre?
— J'aime imaginer le futur, il est intéressant, malgré le fait que mon travail se passe dans le présent. Mais en se passant au présent, il se voit au futur.

— Vous faites une carrière brillante dans différentes sphères, comment vous vous réussissez?
— I'm very speedy (il rit).

— Et comment viennent les idées du projet ?
— En créant l'idée pour le projet, avant tout je me guide par l'intuition et non par l'analyse. La raison c'est comme un ordinateur, parfois beaucoup de programmes travaillent simultanément. Si on ferme quelqu'uns, les autres travaillent plus vite. Je pense, si je m'occupe par quelque chose non lié directement avec le travail, j'aurai pus de possibilités pour le travail créatif. Parfois il arrive que le client vient avec l'idée prête, qui m'inspire. Et au contraire, parfois je reçois le devoir, qui demande le travail détaillé, je me pose des questions et je cherche les réponses inattendues. Vous comprenez, cela se passe toujours différemment et sans contrôle. Il me semble qu'il existe la coopération et peut être, dans mes travaux littéraires et dans ma peinture cela est présent plus, que dans le design.

La difficulté première d'un tel objet tient du mélange des matériaux

— Dans ce cas le créateur doit faire attention d'abord aux autres ou à soi?
— Première chose que j'ai compris, en arrivant en France c'est «qu'on ne discute pas des goûts» (fr. «Les gouts et les couleurs ne se discutent pas»). Cette différence amène toujours aux discussions.

— Est-ce qu'il est nécessaire au peintre de se réaliser dans de différents domaines?
— Ce n'est pas obligatoire de réaliser la vision dans de différents domaines, cependant ce n'est pas mon cas. Il m'était très intéressant «challenge» dans diverses sphères. En cela consiste mon travail, recueillir et créer les objets, qui deviennent la partie de moi avec le temps. J'ai décou- vert qu'en s'occupant de quelque chose je m'inspire pour la création d'une autre chose, c'est magnifique! Par exemple, quand je créais la collection des cactus des cristaux pour la maison Daum, je ne pensais pas qu'ils recevront une telle approbation du public. Après ce succès les autres maisons ont commencé à m'adresser la demande de développer le sujet du cactus et pour eux, mais j'ai refusé. En expliquant que dans la conscience des gens cette forme est liée déjà avec la maison Daum. Et j'ai proposé des autres idées par lesquelles les clients sont restés plus contents.
— Lesquels de vos projets vous plaisent le plus?
— Mon projet aimé est "des Mutants". Ce sont les portraits grattés sur les images radiologiques et tracés par l'encre. C'est une série des personnages qui sont les diverses parties du squelette. Ils peuvent être effrayants à première vue, mais en fait ce sont les bons personnages. Il faut simplement faire connaissance avec ceux-ci, on ne peut pas juger le livre d'après sa couverture. Dans mes travaux précoces il y a souvent des sujets consacrés aux cactus, aux lobsters, aux chats, qui peuvent être méchants, malgré leur caractère inoffensif. Il ne faut pas oublier des parties différentes des choses. Les gens acceptent souvent mes projets, comme quelque chose féerique, humoristique, divertissante et naïve, ce que me fâche parfois. Ayant regardé plus profondément, tu comprends qu'ils sont pleins de l'obscurité, parfois même par la violence. Tous peuvent rêver, mais même les rêves les plus admirables font peur parfois.
"LES GENS ACCEPTENT SOUVENT MES PROJETS, COMME QUELQUE CHOSE FEERIQUE, HUMORISTIQUE, DIVERTISSANTE ET NAIVE, CE QUE ME FACHE PARFOIS"
— Alors, quels sont vos peurs?
— Dans l'enfance j'avais peur que je me trouverais dans le paradis après la mort. J'ai peur de cette idée jusqu'à présent. Il n'y a rien plus ennuyeux, que cela, rester là pour toujours.

— Et dans quels cas vous refusez faire le projet?
— Quand le client s'adresse à moi après la production, je lui explique qu'il vaut mieux embaucher notamment le réalisateur et non le designer. Le coût de mes services de design augmentera fortement le coût final du produit. En travaillant avec nous, les clients s'intéressent en premier lieu au design.

— Parlerons de vos projets récents, avec qui vous travaillez pour le moment?
— Je travaille avec la marque d'automobile Renault, récemment j'ai créé pour cette marque l'installa- tion "Clio Christmas Romance"sur les Champs Elysés.
— Oui, je suis au courant des affaires. Le conte de fée de Noël sur l'amour, avec l'humour et la poésie. Racontez plus de cela?
— Quand j'étais l'enfant, les parents me lisaient les contes de fée. L'adolescent, je me suis passionné par la poésie. Quand l'atelier Renault m'a proposé de créer l'installation pour l'exposition, j'ai écrit l'histoire de Noël. L'idée était la rénovation de la version classique du conte de fée. Je voulais que les gens réagissent à la couleur, à la lumière, au son et même à l'odeur. Dans l'ère des tech- nologies nouvelles Santa Claus reste sans attention, c'est pourquoi son fils Nikolas est plus populaire. C'est l'histoire d'amour, des aventures et les événements inattendus.

— Racontez de votre longue coopération avec la maison Hermès?
— Il est aussi un de mes partenaires aimés, je suis très fier de travailler avec lui. La compagnie donne la liberté absolue aux designers et aux directeurs d'art, c'est un exemple rare dans le monde moderne du design.

— Aussi un de vos derniers projets — «LIN- croyable Récolte, une expérience 100% LIN», le champ de mille mètres carrés, dressé à côté du musée Louvre. Comment se passait le travail sur ce projet non standard?
— Le travail sur «LINcroyable Récolte, une expérience 100% LIN» était intéressant, j'ai reçu beaucoup d'informations sur les possibilités de l'utilisation du lin. Pendant la réalisation du projet, j'ai compris que le lin est riche de fibres. J'avais une sensation que j'ouvre les portes au monde, sur l'existence de qui je ne soupçonnais pas. Pour ce travail en commun avec Villa d'Alésia & Co nous avons reçu le prix pour le meilleur projet de 2013.


L'exposition «LINcroyable récolte», avec la complicite de Villa d'Alésia & Co.
— Vous embauchez chaque année les jeunes gens. Quelle est votre opinion sur les designers modernes?
— Les jeunes designers n'ont pas d'expérience, mais ils doivent savoir que leur jeunesse est leur force.

— Est-ce qu'il est important d'avoir le rêve?
— Je pense que le désir donne de la force, quand vous avez un fort désir, il y aura une force pour réaliser celui-ci. Ce n'est pas obligatoire d'avoir le rêve, mais il est très important d'avoir le but, qui dirige aux réussites.

— Qu'est-ce qu'est pour vous le plus important: la re- connaissance publique ou votre appréciation personnelle?
— Il est toujours agréable, quand le travail du peintre trouve la reconnaissance publique, parce que le peintre communique avec celle-ci par ses travaux. Par exemple, quand la personne achète ma chaise, je sens la participation et la communication. C'est très difficile d'apprécier ses travaux, surtout s'il y a une affection émotionnelle.
Dans tous les cas, je préfère ne pas apprécier la vie par les mérites obtenues dans le travail. Ce n'est pas principal. J'ai Jacqueline, les enfants, les petits-fils dans ma vie. Il est impossible de comparer les assiettes, les écharpes, les vases à la sensation de la personne. La principale richesse de l'homme c'est la famille, que nous avons.
Interview: Étage Magazine
Date: November, 2014